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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 21:34

Je reprends ce blog après une période d'inactivité: j'ai besoin d'exprimer mon ressenti sur un stage que j'effectue. 

J'ai fini avec succès mes 5 années d'études et me suis lancée dans mon semestre de stages. Le stage dont je vais parler est le troisième de cette série. C'est le stage que j'avais recherché et finalisé en premier, j'ai eu la super chance de décrocher ce stage de 2 mois dans une grosse structure pour animaux de companie. J'avais vraiment hâte de commencer, je m'attendais à de longues journées pendant lesquelles je ferais et j'apprendrais beaucoup. Ce sont de longues journées, effectivement, sur ce point j'avais raison au moins. 

La clinique prends des internes (nombreux), mais ne leur confie pas énormément de tâches à mon avis. En tant que stagiaire je suis moins qu'un interne (normal!) et par conséquent on ne me confie quasiment aucune tâche. Et par tâche j'entends à peu près n'importe quoi. 

On me donne l'impression que je suis sous-douée mentalement et incapable de faire quoi que ce soit, même tenir un chien ou chercher du matériel. Evidemment je ne m'attends pas à ce qu'on me demande de faire une chirurgie à moi toute seule, mais entre ça et rien, il y a de la marge. 

Pourtant je suis encore très enthousiaste d'état d'esprit. Un jour on m'a demandé de faire une radio: j'étais aux anges, alors que fondamentalement ça n'a rien de bien compliqué, mais j'étais super contente d'avoir fait une radio! 

J'essaie de demander si les ASV ont besoin d'aide mais je me fais répondre qu'elles ne veulent pas que je leur prenne leur boulot...

Je ne comprends pas ce qu'on attends de moi en tant que stagiaire. Comment montrer sa motivation si on est supposé rester dans un coin à observer ce qui se passe? 

J'ai l'impression de déranger plus qu'autre chose, alors que je voudrais tellement me sentir utile pour me sentir integrée au sein de l'équipe. La plupart du temps, on m'ignore. 

Au lieu de me demander de chercher du matériel, les chirurgiens me demandent de chercher une ASV pour qu'elle puisse chercher ledit matériel...cherchez l'erreur! Moi, ça me sidère. Je trouve que c'est un manque de considération énorme. Ca me rends triste.

Comment se lever le matin pour aller sur un lieu de travail où on se sent parasite? Lors de mes remplacements d'ASV je me sentais bien plus dans mon élément: oui, je nettoyais des cages et des sols, mais au moins je servais à quelque chose et mon travail était reconnu et apprécié: j'existais. 

Il me reste unn mois et demi dans cette clinique et je ne sais pas comment l'aborder, quelle attitude adopter? Courir après tout le monde et les harceler en leur demandant ce que je peux faire? Abandonner la bataille et juste attendre que ça se passe, tant bien que mal? Comment être un bon stagiaire? Aucune idée...

Ce stage est mon dernier stage clinique avant d'être diplômée et donc d'être en face de cas et de clients toute seule. Ce devrait être l'occasion de s'entrainer, sous la supervision d'un vétérinaire. Je ne suis pas tranquille de savoir que pour beaucoup d'acte, la première fois sera en face d'un client, sans autre vétérinaire en cas de problème. Si cela est normal, je trouve le système bien mal fait malheureusement. 

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 18:22

Je sens que l'année 2013 va être une très bonne année. Je ne sais pas pourquoi, mais je le sens. il me plaît ce nombre de 2013.

Je l'ai commencé d'une des meilleures façons qu'il soit: par un chouette voyage en Inde. Ce n'était pas du tourisme mais un voyage humanitaire et un cours de chirurgie en même temps. Il parait que c'est le seul cours de ce genre au monde. Le contexte: en Inde il existe une forte population de chiens errants ou de chiens qui n'appartiennent pas vraiment à quelqu'un, même si une ou plusieurs personnes les nourrissent régulièrement. Et cela pose un problème sanitaire, surtout du point de vue des zoonoses et notamment de la rage, qui est encore très présente en Inde. Pour réduire le risque de rage chez les humains, il faut donc réduire le risque de rage chez les chiens et en même temps réduire la population de chiens errants. Pour ce faire, la meilleure solution est de vacciner et stériliser le maximum de chiens. La stérilisation des chiens est bien plus efficace que leur extermination: en effet si on tuait tous les chiens d'un quartier ou d'un village, après un certain temps, d'autre chiens viendrait peupler cet espace resté libre, alors qu'en les stérilisant et les relâchant au même endroit, les chiens vont garder leur territoire et empêcher d'autres chiens d'arriver.

Pour pouvoir stériliser les chiens efficacement, il faut que les vétérinaires indiens soient formés à une bonne technique. Malheureusement, ce n'est pas vraiment enseigné dans les écoles vétérinaires indiennes et les jeunes diplômés apprennent des techniques trop anciennes des vétérinaires établis. Une association britannique (WVS: worldwide veterinary services) a ainsi créé un centre de formation dans le sud de l'inde avec comme but d'enseigner de A à Z l'art de la stérilisation aux vétérinaires indiens durant des sessions de 2 semaines. Ces cours sont aussi ouvert aux étudiants véto et jeunes diplômés du reste du monde au cours de cinq occasions dans l'année. Je me suis donc inscrite à ce cours. Et vraiment je ne regrette pas. Je le recommanderais vraiment à tout étudiant véto. Nous étions un groupe de 10 étudiants, aucun de nous n'avait fait de chirurgie auparavant. Chacun d'entre nous sais faire castrations et ovariohysterectomie dorénavant. Tout seul, du début à la fin. Nous savons comment anesthésier le chien, le préparer pour la chirurgie, effectuer la chirurgie, évaluer l'état de la cicatrice les jours suivants. Au début, les vétérinaires du centre nous aidaient beaucoup, expliquaient tout en détail. Les derniers jours, c'est à peine s'ils étaient dans la même pièce pendant que nous opérions.  Nous nous occupions de chaque chien par paire: un chirurgien et un anesthésiste, puis on inversait les rôles au chien suivant. Chaque paire opérait 4 chiens par jour, soit deux chirurgies par jour par étudiant. Un mâle et une femelle.

J'ai énormément appris. Maintenant je me sens sûre de moi pour ces chirurgies là. En ce qui concerne l'expérience, c'est un gros plus.

 

Et puis ce voyage c'était aussi de très belles rencontres, avec en particulier une personne que je n'oublierai jamais, même si on ne se reverra probablement pas...

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 21:47

Ma première "shift" (que je traduis par garde) a été à la clinique des grands animaux, une garde de nuit. Un très bon souvenir! Evidemment je suis arrivée sans trop savoir comment cela allait se passer, évidemment je suis arrivée sans savoir où aller, qui demander, par quoi commencer. Après m'être perdue dans les couloirs, le gardien m'a accompagné pour me montrer où se trouvaient les chambres des étudiants, dans un autre bâtiment (ah ben oui, il fallait le savoir!). J'ai commencé par déposer mes affaires puis quand l'heure officielle de début de garde est arrivée, je me suis dirigée vers la salle de soins. En chemin j'ai recontré mes co-externes pour cette garde, tous deux des étudiants de 5ème année, donc avec un peu plus d'expérience des gardes que moi. On s'est ensuite fait enregistrer par une interne, puis elle nous a montré les dossiers des patients et on a établi le programme de la nuit. Deux chevaux venaient de sortir de chirurgie et l'un d'entre eux avait des difficultés à se lever (étape cruciale d'une chirurgie d'équidé). M (co-externe, homme fort) a donc été réquisitionné d'office pour aider pendant que C (autre co-externe) et moi même partions pour monitorer (traduction libre, ahem...) les chevaux qui devaient l'être. Il s'agissait donc de noter frequence cardiaque, féquence respiratoire, TCR, temperature rectale, qualité des muqueuses et températures des sabots pour chaque patient. Je suppose qu'au 100ème monitoring (ou même avant), ça sera devenu routinier, mais là c'était "chouette, une nouvelle occasion d'utiliser mon stéthoscope!").

Après ça, on a préparé et administré les médicaments et injections avec une interne. Et puis on nous a enfin expliqué les cas qui venaient de sortir de chirurgie, en particulier une jument qui souffrait d'une colique sévère provoquée par des parasites, la conséquence avait été une importante nécrose du caecum, dont une grande partie a été retirée en chirurgie. Le cas était assez grave et le pronostique plutôt sombre: allait-elle survivre? Pour combien de temps et dans quel état? Tout d'abord les internes on effectué un lavage gastrique pour évacuer les reflux, puis elles ont posé un catheter pour la perf, ensuite la jument a été emmenée au box. Et là, la surveillance commencait. La jument a été mise sous perfusion, mais bientôt elle a commencé à montrer des signes neurologiques (probablement dus aux toxines bactériennes libérées durant la chirurgie) qui se traduisait par des mouvements répétitifs de la tête et des coups de tête dans la paroi du box: pas très agréable à voir, surtout quand on ne peut pas l'en empêcher. La perf a alors été additionnée de lidocaine par décision de l'interne. Le débit était assez délicat à gérer: un peu trop fort, et elle s'endormait, au rique de se coucher, un peu trop faible et ce n'était pas efficace contre ses mouvements de tête. Les tâches qui nous ont alors été confiées étaient de préparer et changer les perfs, et d'administrer des injections toutes les heures pour stimuler les mouvement d'intestins, tout en restant à chaque minute à son chevet (si je puis dire) et la monitorer de temps en temps.

Avec mes co-externes on avait divisé la nuit en tiers pour qu'on puisse dormir un peu, mais finalement je n'ai pas dormi une minute: j'avais le premier tiers et il y avait encore pas mal d'activité, les internes étaient encore là, bref, pas grand chose à faire pour moi. Quand M est arrivé pour son tiers, les internes allaient se coucher, et moi j'avais vraiment envie de rester, du coup j'ai tenu compagnie à M pendant son tiers et au bout du compte, deux personnes n'étaient pas de trop pour surveiller la jument et s'occuper de tous les traitements qu'il fallait lui donner. M m'a réexpliqué comment faire les injections SC, IM et m'a laissée tout faire. C'était trop bien, je me sentais investie de plein de responsabilitées sans être complètement seule: à mon avis c'est la meilleure situation possible!

La jument a survécu toute la nuit et la journée du lendemain, après ça, je n'ai plus de nouvelles donc je ne sais pas ce qu'elle est devenue.

Mais c'était un garde hyper-interessante!

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 15:44

Je suis de retour! Les journées en clinique ont repris, tout comme les cours. Parmi les nouvelles matières de ce semestre, il y a l'obstétrique (principalement des vaches en fait). Le dernier TP de cette matière consistait à effectuer une palpation transrectale sur une vache pour essayer de déterminer si elle est gestante. C'était donc la première fois de ma vie que j'ai entré mon bras dans le rectum d'une vache. Appétissant n'est ce pas?

Alors au tout début, on sent des trucs, mais on n'a aucune idée de ce que c'est. Et puis avec les explications du prof, on va chercher les os du bassin qui sont, eux, facilement palpables, ensuite on sent le cervix qui rebondit quand on balaye le bas du bassin. Mais pas grand chose de plus.

Quand je me suis dis que je ne palperai sans doute rien de plus identifiable cette première fois, j'ai retiré ma main, et là: horreur, le gant était recouvert de sang. Ah ben zut! J'ai pensé à toutes ces fois où on nous avait dit dans différents contextes que la perforation du rectum était possible. Je me suis dit, c'est pas possible, pauvre vache, je viens de lui déchirer les intestins. J'ai tellement compati avec cette pauvre bête que je me suis sentie vraiment mal, j'ai dû sortir de l'étable, m'assoir dans l'herbe le temps de reprendre mes esprits, je me sentais à deux doigts de m'évanouir. J'ai compris l'expression "suer à grosses gouttes". Entre temps j'ai tout de même pu avertir le prof, qui n'a pas eu l'air plus inquiet que ça du sort de la vache. N'y avait-il pas matière à s'inquièter du tout?

Plus tard ce même prof a palpé cette même vache et l'a déclarée gestante. Je n'ai toujours aucune idée si la vache va bien. Quant à moi, je n'ai pas osé palper d'autre vache depuis. Trop traumatisée.

 

Quelques jours plus tard, on a eut un cours théorique sur les manoeuvres obstétricales de toutes les malpositions possibles et imaginables du veau. Je crois que je ne serai jamais capable de placer des cordes et de faire des noeuds à l'aveugle sur un veau qui est encore dans le ventre de sa mère, surtout si le but est de le sortir vivant.

 

Je n'étais pas décidée, mais je pense maintenant que je vais m'en tenir à la pratique canine. La rurale ne semble pas vraiment être pour moi... Bien sûr j'ai encore le temps de changer d'avis et je ne devrais pas laisser cette première expérience déterminer cette question. Mais bon.

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 19:16

Oui bon, ok, pour l'originalité dans les titres, c'est pas gagné, que voulez vous je suis plutôt cartésienne. D'ailleurs ça me rappelle une discussion avec mon employeur de cet été à propos de la médecine homéopathique. Mais là n'est pas le sujet...

 

Donc cet été j'ai passé deux mois à  remplacer des ASV dans une clinique. Expérience très enrichissante! J'ai beaucoup appris sur des choses très variées (notamment les antiparasitaires externes, vu que c'était la saison, j'en suis une experte maintenant!). J'ai pu faire quelques prises de sang, poser un cathéter,...pas si facile que ça en a l'air en fin de compte!

 

J'ai aussi été témoin des divergences de techniques parmi différents vétérinaires de la clinique. J'ai vu aussi que tout n'était pas toujours fait comme dans nos cours, pour diverses raisons.

 

J'ai vu une énorme bibliothèque de livres vétos, moi qui adore les livres, j'étais en extase!

 

J'ai vu la diversité de caractère des clients, les différences socio-culturelles qui sautent aux yeux parfois, j'ai aussi vu la diversité des liens qui peuvent exister entre l'homme et l'animal et d'ailleurs, je me suis vite aperçue qu'il n'y a aucune corrélation entre l'appartenance à une catégorie socio-culturelle et l'affection ou l'importance portée à l'animal.

Parfois, j'ai vu les différences d'attitudes de la part des clients selon que l'on se présente en tant que stagiaire vétérinaire ou ASV.

 

J'ai vu les conflits d'intérêts entre les salariés et les patrons, qui existent même au sein d'une équipe qui fonctionne vraiment bien, avec en général une très bonne ambiance.Je me suis souvent dit qu'avec un peu plus de communication honnête de la part des deux parties, une situation gagnante-gagnante pourrait émerger.

 

J'ai vu des traitements qui échouent, des chiens qui décèdent le lendemain de leur renvoi chez eux, apparemment en bonne santé, des animaux en fin de vie qui finissent au congélo, mais aussi des sauvetages de justesse et des intuitions qui se révèlent correctes et salvatrices.

 

Au final, je ne regrette pas une minute de ce job d'été. Je suis fortement partagée entre l'envie de voir autre chose l'été prochain (par curiosité et parce que je pense que multiplier les expériences est très enrichissant) et l'envie de retourner à cette même clinique où j'ai été si bien accueillie, malgré les difficultés logistiques pour moi (en gros: me rendre là bas et trouver un logement!).  Et je recommande à tous les étudiants vétérinaires passionnés de faire un remplacement ASV si possible!

 

Edit du 05/09/12: J'ai oublié de mentionner un point que je trouve important: Je trouve que ce job d'été fait vraiment bien le lien entre le statut d'étudiant, qui est un peu cloisonné au sein de son université, n'a que ses cours pour s'imaginer la vrai vie, n'interagit ni avec les clients ni vraiment avec les patients et avec le statut de vétérinaire, vrai, diplômé et expérimenté. Après ça, j'ai moins de doutes sur ma capacité à exercer ce métier juste après mon diplôme. Il me reste un peu plus de deux ans d'études, il les faut, mais ce ne sera pas la panique après. Bien sûr je pense que ce sera stressant de se lancer à ce moment là, mais avant mon job d'été ça restait assez inimaginable pour moi.

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 10:34

J'ai commencé mon job d'été parfait: celui que j'ai décroché à force d'entêtement et d'obstination, celui pour lequel j'ai du renoncer à passer l'été avec ma famille et mon chien que je vois décidément trop peu et emménager dans une collocation dans une ville où je n'avais jamais mis les pieds auparavant. Mon job d'été parfait, j'ai nommé le remplacement d'ASV, et ce durant presque deux mois. Mais aujourd'hui, ce n'est pas de mon job d'été dont je vais parler, mais plutôt de ce qu'il y a autour.

 

Parce que voilà: ces nouveaux lieux de vie et de travail impliquent des trajets en voiture, et ça, bien que anodin pour la plupart des gens, ne l'est pas pour moi. Pour re-situer le contexte: cela fait 5 ans que j'ai passé mon permis dans la douleur et depuis je ne conduis que très occasionnellement (avant cet été cela faisait un an que je n'avais touché le volant). Et là: trajet de 25km pour me rendre sur mon lieu de travail et autant pour rentrer, comprenant une portion sur route à grande vitesse, ce que j'abhorre par dessus tout depuis mes cours d'auto école.

 

Aidée du GPS, je n'ai pas trop de mal à trouver le bon itinéraire appartement-clinique. Là où ça s'est gâté c'est quand j'ai voulu me rendre au supermarché. J'avais pourtant tout prévu: pages jaunes.fr pour trouver l'adresse du supermarché, puis google maps pour voir la distance et enfin, j'ai entré l'adresse dans le GPS.

Tout d'abord, la madame GPS ne parvient pas à se repérer: pas de signal GPS. Bon... Je commence à rouler quand même (j'étais sur un parking). Au bout d'un moment, madame GPS se réveille, ok, super, je suis ses indications.

Mais là, problème: madame GPS est prise d'une crise de démence et commence à donner des ordres en tout sens et contradictoires quand pas franchement irréalisables (la faute aux panneau "interdit" temporaires je suppose). Du coup, je suis perdue, sans aucune aide, au milieu d'un boulevard, les quelques panneaux indiquant autoroute, une autre autoroute et autres direction: aaargh! Je suis perdue au secours! Je déteste cette situation: obligée d'aller tout droit quand je sais que ce n'est pas là où je veux aller. C'est comme un emprisonnement mobile. Je déteste les grandes routes essentiellement pour cette raison: l'impossibilité de faire demi-tour si je réalise que je suis sur la mauvaise voie, aucun échappatoire, c'est comme si je n'avais pas le droit à l'erreur.

J'ai fini par trouver une sortie et reprogrammer les GPS pour retourner à l'appart: ouf! Puis j'ai décidé d'aller au supermarché à pied puisqu'au départ il ne semblait pas si loin de l'appart, finalement j'ai abandonné en cours de route, n'étant pas sûre de la direction et il faut bien l'avouer, encore un peu traumatisée de mon aventure.

 

Je ne sais pas quel est le moyen pour éviter ces situations, ou pour les résoudre quand elles arrivent. Peut être que ça irait mieux avec un plan imprimé...

 

Ca m'embête quand même, j'ai bien peur que ça ne se transforme en phobie de prendre le volant.

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 15:51

Ce n'est toujours que quelques jours avant de rentrer chez moi (chez mes parents plutôt: est ce encore chez moi vu le peu de temps que j'y passe?) que ma ville d'origine me manque. Je parle en réalité de la grande ville tout près de chez mes parents.  Comme c'est un endroit assez touristique, je peux regarder des vidéos de touristes sur internet dans lesquelles je revois des endroits familiers. Et à chaque fois j'éprouve tant de tendresse pour cette ville. A la fois belle, chargée d'histoire et dynamique, pas trop grande, sympathique, elle me manque. Je n'y ai étudié qu'un an, mais qu'est ce que c'était bien! Je ne m'en rendais pas compte à ce moment là, pour plein de raisons: je venais de me voir refuser l'accès à une prépa et me retrouvais en première année de fac de biologie sans vrai projet d'orientation, en plus de ça, je n'étais pas aussi dégourdie qu'aujourd'hui et beacoup plus timide. Il n'empêche que c'était la vie d'étudiante qui commencait, et qu'en même temps que je découvrais le fonctionnement de l'université, je découvrais aussi tout le quartier universitaire qui m'était inconnu jusque là. C'était plus de liberté qu'auparavent, quand j'étais lycéenne, le simple fait de ne plus rentrer chez moi à midi (pour la première fois de ma scolarité!) changeait tout. Et puis l'autonomie des cours d'université, les autres étudiants venant de "loin" (100 km c'était super loin à ce moment là), pas mal de découvertes quand même!

 

Quand je pense au quartier universitaire, c'est les arbres rouges et orange que je vois en premier, les feuilles mortes par terre, une odeur de rentrée des classes, je revois mon trajet quotidien avec les transports en communs, je revois les batiments, la bibliothèque, je me dis que c'est quand même une super ville étudiante, et j'aimerais beaucoup étudier là bas, s'il y avait une école vétérinaire, si j'avais pu devenir vétérinaire en France (avec des si...).

Quand je pense au quartier commercial c'est l'été qui flotte dans l'air, les premières sorties "à la ville" rien qu'avec ma meilleure amie, quand nous n'étions que de jeunes ados, les boutiques et le centre commercial que nous visitions, puis plus tard les cinés, ah c'en étaient des aventures, il ne s'agissait pas de louper le bus ou de mal estimer la durée du trajet retour pour être rentré à l'heure convenue!

Quand je pense aux grandes places, je pense à leur transformation quand vient le temps de l'avent, toutes les illuminations, les marrons chauds et les boissons brûlantes. L'esprit de Noël qu'on sent bien présent là bas et qui a enchanté mon enfance, les soirées d'hiver que l'on passe en famille à simplement déambuler à travers les rues de cette ville, est-ce possible de les trouver ailleurs? Un jour très certainement, il m'arrivera de ne pas être à la maison pour Noël, mais je crois que ce ne sera jamais pareil à une autre endroit.

Quand je pense au quartier diplomatique des embassades, près du grand parc, ce sont les chants d'oiseaux que j'entends, les fleurs multicolores que je vois et les parfums de printemps que je sens, je me rappelle des dimanche après-midis: promenades en famille quand il fesait beau.

Tant de souvenirs!

 

Au quotidien, pour ma carrière, je pense voyage, je pense Inde, Australie, Etats Unis, j'ai envie d'aller toujours plus loin, de faire toujours plus de découvertes. Et je suis fortement déterminée à explorer toutes ces contrées lointaines, je me dis que revenir en France pour exercer serait se recroqueviller sur soi et se fermer à un monde si riche en diversité. Les personnes que j'ai pu rencontrer en école véto ces trois dernières années viennent des quatres coins du monde et c'est tellement stimulant, c'est passionant d'entendre les gens raconter leur pays, il y a tant de cultures différentes qui valent la peine d'être connues voire expérimentées. Une vie même la plus longue ne saurait être suffisante pour tout voir. Alors oui, j'ai envie de partir, partir à l'aventure, j'ai envie de vivre le plus de choses différentes possible, d'explorer le monde!

Je ne sais pas ce que je ferai en réalité: tout ça? Une partie? Rien du tout? Pour le moment rien n'est gravé dans le marbre (et tant mieux), au final peu importe où je suis du moment que je suis heureuse et en accord avec moi même. Dans tous les cas, ce dont je suis sûre, c'est qu'il restera toujours une place dans mon coeur pour ma ville natale, ma ville de naissance, celle qui est inscrite sur mon passeport et que j'emmènerai partout avec moi.

 

 

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 17:45

Non ce blog n'est pas encore mort...juste un peu en manque d'attention.

 

Alors depuis la dernière fois, pas mal de choses ont évolué. Je suis sur la fin de ma période d'exams, il ne m'en reste qu'un, pour lequel je ne m'inquiète pas trop, et puis mi-juin je rentre en France. Les premiers examens de ce semestre ont été un réel challenge, mais je m'en suis bien sortie à ma grande surprise d'ailleurs. J'ai donc quasiment fini ma troisième année d'études vétérinaires et c'est passé super vite! La moitié est déjà derrière moi, à vrai dire j'ai entamé la seconde moitié de mes études puisque, je vous le rappelle, les études durent 5 ans et demi. Et je n'y crois toujours pas. Un bilan s'impose!

Les cours sont de plus en plus exigeants, une quantité d'information à ingurgiter qui ne cesse d'augmenter (mais les étudiants de cinquième année nous disent que la troisième année est en quelques sortes le "pic", pour le moment je n'y crois pas trop). En plus de ça, il est très difficile en termes de temps d'entrer dans les détails, alors j'ai parfois l'impression de n'apprendre que très superficiellement. De la même façon, a cause du rapport quantité/temps à disposition, j'ai vraiment l'impression de n'apprendre que pour les examens, et dès que je sors de l'exam c'est comme si j'effaçais l'information de mon cerveau, j'oublie tout pour faire de la place à la prochaine matière à étudier. C'est vraiment effrayant de constater la vitesse à laquelle on oublie! Heureusement certaines informations se répètent dans plusieurs matières, par exemple les produits anesthésiques sont vus au moins en pharmacologie et en anesthésiologie, les antiparasitaires sont vus en pharmacologie et en parasitologie, la fièvre de lait à été vue en physiologie, approfondie en physiopathologie et revue en nutrition. Cette répétition permet au moins de bien fixer quelques éléments.

Il m'arrive souvent de vouloir mieux comprendre certaines notions ou processus, mais le simple manque de temps m'en empêche. De même, il pourrait être utile de relire certains cours du semestre dernier, mais le pas est immense entre se dire "ça serait bien de revoir ça" et le faire vraiment...

 

Concernant la clinique, même avec des attentes très basses je dois dire que j'ai été un peu déçue, je pensais sincèrement qu'il se passerait au moins des choses dignes d'être racontées dans ce blog mais...même pas. Qu'est ce que j'aurai appris de la clinique? Ouvrir la bouche d'un chat, ok, c'est vrai je ne connaissais pas la technique, maintenant c'est acquis, la palpation des organes abdominaux du chien/chat, ça demandera encore de la pratique, c'est pas tout à fait au point. L'auscultation cardiaque c'est pire: on a pu pratiquer pendant...une séance! L'un des beagles avait un murmure de grade II, je n'ai rien entendu, mais après un bout de temps, j'ai aussi dit "ah oui, je crois que j'ai entendu là"...comme les autres. Bon, on verra plus tard. J'aurai aussi appris à faire un bandage sur un membre d'un cheval (quoi que...j'ai pas déjà oublié en fait??), j'ai échographié les tendons du même cheval, mais comme on n'a pas encore eu de vrai cours sur l'échographie je n'ai vu que des petits traits gris sur le moniteur...J'ai fais une radio toujours du même cheval, bon ça ok, c'est pas très compliqué, je n'oublierai pas. Pareil pour l'examen neurologique du cheval, pas trop compliqué, le plus gros risque est que j'oublie l'un ou l'autre des tests, ou les nerfs qu'ils évaluent. L'endoscopie, j'ai vu faire, de loin comme ça, ça n'a pas l'air compliqué du tout, mais je sais très bien que le jour où je vais me retrouver avec un endoscope dans les mains je me sentirai totalement perdue. Bon, en soi ce n'est pas vraiment un problème mais considérant que dans deux ans je serai censée savoir et savoir faire une quantité non négligeable de choses et d'actes basiques, je me dis qu'à ce rythme là ça ne va pas être possible! Donc concernant la clinique, j'attends du mieux pour l'année prochaine.

 

Ensuite, une bonne nouvelle: j'ai fini par décrocher un remplacement d'ASV pour cet été! J'en suis super contente puisque j'ai passé beaucoup de temps et d'énergie en recherches, et de voir qu'il y a un résultat positif, c'est très encourageant! Peut être que cela donnera lieu à des billets interessants! J'ai assez hâte d'y être, je pense que j'apprendrai pas mal. En même temps c'est vrai que j'ai un peu peur de ne pas être à la hauteur: je ne sais pas faire tant de choses que ça...surtout, j'espère ne pas (trop?) décevoir, ça serait pire que tout. Encore une fois, quelques sacrifices sont nécessaires: le job se trouve à 400 km de chez moi, donc je ne verrai pas ma famille tant que ça cet été non plus. Il faut savoir faire des choix dans la vie et là je crois que je préfère privilégier ma carrière (très débutante) pour la faire démarrer sur de bonne bases et dans une bonne dynamique.

 

Mon sujet de thèse à été choisi et déposé, je peux commencer. J'espère pouvoir bien me lancer cet été aussi. En tout cas j'ai du temps (qui va sans doute passer très vite...).

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 15:18

Juste un tout petit post parce que j'étais en train de considérer toutes les choses que je mène de front en ce moment, et que je crois que c'est la première fois de ma vie que je fais autant de choses en même temps.

 

Alors en ce moment:

- je vais en cours, révise pour les tests et déjà pour les exams qui arrivent, ce semestre est super chargé en fait!

- j'ai commencé ma thèse (non mais quelle idée!), je n'ai encore rien écris mais j'ai des entretiens avec différentes personnes de prévu

- je suis bien engagée dans l'association, au sein de laquelle les activités culturelles comme administratives s'accumulent, de façon plus ou moins inattendue

- je suis toujours à la recherche d'un emploi pour cet été, même si je dois me résoudre à y passer moins de temps que ce qui serait nécessaire

 

et puis quand on croit qu'on est surbooké et que plus rien ne pourrait se rajouter au planning:

- je viens de rencontrer quelqu'un et j'ai donc un "first date" dans quelques jours...!

 

Ca fait une vie bien remplie! Un peu trop même...

 

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 21:26

Encore une fois, le temps passe vite! Et si je n'ai rien raconté de mes journées cliniques c'est que malheureusement elles ne comportent pas vraiment d'information excitante et que je manque cruellement de temps. Ceci dit ma dernière journée à la clinique des grands animaux fait exception...

Il est en effet plutôt regrettable que nos soi-disant "journées cliniques" soient pour certaines des cours en amphi, la seule différence c'est qu'ils ont lieu à la clinique, et qu'un animal y est ammené pour démonstration de gastroscopie par exemple. C'est vrai que c'est super interessant mais ça ne développe pas trop notre pratique. Pour le cours sur l'endoscopie trachéale, une étudiante à pu le faire, mais nous étions une cinquantaine dans l'amphi, et une seule personne a pu pratiquer...mmmh: dommage!

Par contre jeudi dernier était un peu plus interessant, il y avait deux chevaux pour castration abdominale: un magnifique frison et un tinker, ma race préférée! Je l'ai repéré tout de suite dans les couloirs, du coin de l'oeil je l'ai vu passer.

Du coup on a pu assister au réveil du frison et à l'anesthésie et chirurgie du tinker. Anesthésie ok, c'est interessant et un peu amusant à voir, chirurgie: voir est un grand mot, disons qu'on avait le droit d'être dans la même pièce. Les deux chirurgiens étaient penchés sur le cheval, impossible de voir quoi que ce soit de l'opération. Et puis ce qui m'étonne et m'inquiète c'est justement que ce sont des chirurgiens (des profs quoi) qui ont fait l'opération, pourquoi ne pourrait-ce pas être un étudiant de cinquième année par exmple? C'est ce genre de choses qui me rends perplexe à propos de cette école. Et c'est pour ça que je me dis que je vais devoir acquérir de l'expérience par moi même. Malheureusement pas de chance de ce côté là non plus puisque dans ma recherche d'emploi ASV je n'ai pas eu de chance malgré le temps passé à chercher. Je pense avoir contacté tous les vétérinaires de ma région ou presque, pas une réponse positive :(

Puisqu'il est indispensable que je trouve un job d'été, je dois abandonner cette idée de remplacement ASV et chercher un autre travail, quel qu'il soit. Mais là aussi j'ai déjà pas mal commencé, mais toujours rien. C'est extrêmement frustrant de voir le temps passé pour zéro résultat, temps pendant lequel j'aurai pu étudier, sachant que même pour les études le temps manque! Et pour ajouter à la frustration, plusieurs autres étudiant d'autres pays (scandinaves en majorité) annoncent tour à tour avoir trouvé un emploi ou un stage en clinique.

Cette semaine était la dernière semaine de cours des étudiants de cinquième année, avant qu'ils ne commencent leur stages de fin d'études, je les envie un peu, d'avoir tout fini, bientôt ils vont pouvoir trouver du travail "pour de vrai". Je me demande si je trouverai facilement quand ça sera mon tour, peut être et peut être pas. Je connais l'hostilité des vétérinaires français envers les diplômes étrangers, mais je serai mobile et si je ne trouve pas de place en France je suis prête à changer encore de pays. Bon, ça c'est pour plus tard. En attendant j'ai d'autres problèmes...

Comme toujours je me dis que l'avenir sera mieux que le présent, mais c'est long d'attendre, et je n'ai aucune garantie que ce soit vrai. Il ne reste qu'à espérer.

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